L’organisation de chantiers participatifs animés par le Collectif d’Intérêt Local et le centre socio-culturel Calade, à la fois citoyens avec les habitants d’Aubais et d’insertion avec des publics du champ social, permet d’entretenir les bois et chemins rendus accessibles par le pastoralisme, en débitant et évacuant une partie du bois mort pour réduire le risque d’incendies.

Les chantiers participatifs sont des leviers de sensibilisation en tant que tels, en permettant aux participants de découvrir la forêt au-delà des sentiers battus, de se familiariser avec la biodiversité et d’apprendre de nouvelles pratiques plus respectueuses des espaces naturels (coupe des résineux plutôt que des feuillus, collecte du bois mort plutôt qu’abattage d’arbres vivants, ramassage de déchets, etc.).

Cette sensibilisation est autant valable pour les habitants de la commune usagers des bois que pour les bénéficiaires du champ social qui se forment ainsi aux nouveaux métiers de la transition écologique.

Les chantiers participatifs sont également des leviers de cohésion sociale, qui permettent de sortir de l’isolement, de créer du lien à travers une action physique collective et de se sentir utile. Le fait qu’ils soient mixtes, à la fois citoyens avec les habitants de la commune et d’insertion avec les bénéficiaires du champ social, permet aussi de croiser des publics qui n’auraient pas l’occasion de se rencontrer sinon.

Pour fédérer au-delà des personnes sensibilisées aux enjeux de préservation de la biodiversité et de transition écologique, nous faisons le choix de réaliser les chantiers participatifs en priorité sur une sélection de parcelles autour du village (36 hectares au total), pour réaliser une ceinture de protection face aux incendies qui va bien au-delà des Obligations Légales de Débroussaillement à la charge des particuliers et de la mairie (limitées à 50 mètres autour des bâtiments et 2 mètres de part et d’autres des chemins communaux).

Par ailleurs, rouvrir les chemins facilite l’accès aux espaces boisés aux différents usagers (notamment interventions des SDIS et pratiques de loisir) et renforce l’attractivité touristique de la commune.

Sur le même modèle, nous envisageons également d’organiser des chantiers participatifs de restauration du petit patrimoine bâti (murettes et capitelles en pierres sèches), éléments structurants de l’identité locale et point d’appui historique essentiel pour penser l’avenir du territoire, à l’heure où nous sommes amenés à revoir nos modes de vie.